L'acuité acoustique de Ludwig van Beethoven diminua à un tel point, au cours des dernières années de son existence, qu'il dut recourir à des cahiers de conversation, conservés en grand nombre, pour communiquer avec son entourage. Ces carnets constituent le point de départ du portrait sensible qu'Ana Torfs dresse du compositeur vieillissant; ils nous révèlent parfois les bagatelles quotidiennes de la vie du grand musicien. Beethoven, figure centrale du film, n'apparaît jamais personnellement à l'écran. Un film radical qui tente, à travers l'accomplissement des actions les plus banales, de rendre visible l'invisible.