Maywa Denki était à l’origine une de ces entreprises au service des grandes firmes qui contribuèrent à la croissance du Japon dans les années 60. Malheureusement, elle subit la dépression et ferma ses portes en 1979. Mais en 1993, les deux fils du fondateur la remirent sur pied en lui donnant une orientation artistique. Depuis, l’entreprise réalise un travail artisanal méticuleux et passionné
de création d'instruments et d’objets d’art, et organise en même temps des concerts à l’aspect grand guignol, inspirés de stratégies de vente de paquets de nouilles et d’aspirateurs. Les prestations de Maywa Denki sont menées en bleu de travail par son président, le comptable et quelques assistants; elles sont considérées comme des démonstrations des instruments fabriqués. La musique passe du rock japonais à l’électro pop avec guitares qui jouent toutes seules, paires de chaussures  télécommandées pour faire des claquettes, klaxons montés en saxophone, robots chanteurs, et caetera, et caetera. Des shows d’électriciens venus d’un monde parallèle, inspirés autant par les chorégraphies militaires que les Monty Python.