La conférence traite du statut de la production artistique et littéraire dans l'environnement de régimes totalitaires, profondément déviants, brutalement violents et cyniques, comme l'Allemagne nazie 1933-4, l'Union soviétique pendant l'ère Staline 1924-56, ou encore la Chine de Mao pendant la Révolution culturelle. Pour les artistes qui se trouvent dans de telles circonstances, l’aliénation imminente est inévitable. Entre autocensure et émigration intérieure, quelles pourraient-être les alternatives ? Que se passe-t-il s’il se révèle que dans la plupart des cas, il n'y a pas de réelle différence politique et morale ?

Sreten Ugričić est chercheur à la Graduate School of Humanities and Social Sciences, Université de Lucerne. il est né en 1961 à Jugoslavija, pays qui n'existe plus. Il est l’auteur de dix livres : romans, nouvelles, essais et textes théoriques et a été le directeur de la Bibliothèque nationale de Serbie de 2001 à 2012. En janvier 2012, après avoir publiquement soutenu la liberté d'expression en Serbie, il a été accusé par le ministre serbe de l'Intérieur d'avoir soutenu le terrorisme. Le gouvernement serbe le licencie et depuis il vit à l'étranger.